Quelle est la durée de la rééducation après la pose d’une prothèse de genou ?

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L’arthrose du genou peut nécessiter la pose d’une prothèse lorsque les mesures médicales initiales ne suffisent plus à assurer un confort satisfaisant. Les suites post-opératoires et la rééducation sont un peu plus légères pour les prothèses unicompartimentales que pour les prothèses totales.

Arthrose du genou

Trois structures osseuses coexistent au niveau de l’articulation du genou : le haut du tibia, la partie basse du fémur et la rotule (« patella »). Pour les protéger de l’usure qu’induiraient des frottements directs, les zones de contact osseux sont recouvertes de cartilage. Il permet le glissement des os les uns par rapport aux autres.

On parle de gonarthrose (arthrose du genou) quand le cartilage a tendance à se désagréger sur l’une ou plusieurs des surfaces de contact qui existent entre le fémur, le tibia et la rotule. Les causes de ce phénomène ne sont pas toujours identifiables (« arthrose primitive »). Sa prévalence est plus élevée chez les femmes, après la ménopause. Il semble aussi que la gonarthrose soit sous la dépendance de facteurs génétiques.

Par ailleurs, les contraintes mécaniques importantes et prolongées (poids, port de charges lourdes, pratique intensive de certains sports) constituent aussi un facteur favorisant, de même que les déviations anormales de l’axe de la jambe, les traumatismes (entorses, fractures) ou certaines maladies métaboliques.

Prothèse de genou totale ou unicompartimentale  

C’est d’abord un traitement médical qui est indiqué pour prendre en charge la gonarthrose : anti-douleurs, anti-inflammatoires, injections de corticoïdes, port d’une orthèse, kinésithérapie etc.

Quand il ne suffit plus, la pose d’une prothèse doit être envisagée. Les prothèses unicompartimentales (PUC) sont utilisées quand l’arthrose n’est pas totale et que certaines zones de contact entre le fémur, le tibia et la rotule sont épargnées. A l’inverse, si les zones fémoro-tibiales et fémoro-patellaire sont touchées simultanément, c’est une prothèse totale de genou (PTG) qui doit être mise en place.

La rééducation après pose d’une prothèse de genou 

Généralement, après la pose d’une PTG, l’hospitalisation post-opératoire est suivie d’un séjour en centre de rééducation de 3 à 6 semaines en moyenne. C’est moins souvent le cas quand c’est une prothèse unicompartimentale qui a été mise en place, mais il faut alors a minima 3 ou 4 séances hebdomadaires de kinésithérapie, pour éviter l’apparition d’un flessum (impossibilité à tendre complètement le genou), retrouver une mobilité articulaire optimale et renforcer les muscles de la cuisse.

Chez de nombreux patients, la marche se fait sans canne et sans béquilles au bout de 6 semaines. Mais, au total, la rééducation prend environ 3 mois. La reprise des activités physiques est progressive, rythmée par les professionnels de santé qui accompagnent le patient au cours de sa récupération, en fonction de ses progrès et du reconditionnement musculaire observé. Au bout de 5 à 6 semaines, il est souvent possible de conduire. La pratique du sport redémarre en moyenne progressivement au bout de 3 mois.

Prothèse de genou : points à retenir

Quand un traitement médical ne suffit plus à prendre en charge l’arthrose du genou de manière satisfaisante, la pose d’une prothèse peut s’avérer nécessaire, pour soulager la douleur et retrouver une bonne mobilité articulaire.

  • Si certaines zones de l’articulation sont épargnées par l’arthrose, c’est alors une prothèse unicompartimentale (PUC) qui est mise en place
  • En revanche, si toutes les zones de contact entre le fémur, le tibia et la rotule, sont touchées, le chirurgien a alors recours à une prothèse totale de genou (PTG)
  • Les suites post-opératoires et la rééducation sont un peu plus légères pour les prothèses unicompartimentales que pour les prothèses totales

De nombreux patients marchent sans canne ou béquilles au bout de 6 semaines. Mais, au total, la rééducation prend environ 3 mois et la reprise des activités et du sport est progressive.

Elle se fait sous le contrôle des professionnels de santé qui accompagnent le patient au cours de sa récupération.