Prothèse totale de hanche : technique opératoire

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La pose d’une prothèse totale de hanche est souvent pratiquée dans les cas de coxarthrose qui résiste au traitement médical. Le principe est alors de remplacer la tête du fémur et de mettre en place un implant dans la cavité du bassin où elle s’insère naturellement. L’intervention a lieu sous anesthésie générale ou loco-régionale et dure environ 3 heures.

Prothèse totale de hanche : définition

Le bassin est constitué du sacrum, du coccyx et d’un os coxal de chaque côté. Chaque os coxal comporte une cavité : le « cotyle » ou « acetabulum ». C’est là que vient s’insérer la tête du fémur. L’ensemble forme l’articulation coxo-fémorale, dénomination scientifique de la hanche.

Fréquemment à cause d’un développement arthrosique, le cartilage présent au niveau de la tête du fémur et de l’acetabulum peut s’user. Il a normalement pour rôle de limiter les frottements directs entre les pièces osseuses et de permettre des mouvements fluides. Sa dégénérescence entraîne des douleurs et une perte de mobilité.

L’arthrose de la hanche (« coxarthrose ») est d’abord prise en charge par un traitement médical. Si malgré ces mesures, les douleurs subsistent et que le handicap se maintient ou s’aggrave, il est parfois recommandé de poser une Prothèse Totale de Hanche (PTH). Celle-ci se compose de deux parties. La première est une tige en métal (cobalt-chrome ou titane) insérée dans l’os, après ablation de la tête du fémur.  Elle se termine par une sorte de bille qui s’insère dans une cupule concave métallique, seconde pièce de la PTH, mise en place au niveau du cotyle.

Selon les cas, la base métallique de la cupule peut éventuellement être recouverte de polyéthylène ou de céramique. Ces matériaux peuvent aussi être les constituants de la bille à l’extrémité de la partie fémorale de la PTH.  

La pose d’une PTH en pratique

La pose d’une PTH requiert en moyenne 6 à 8 jours d’hospitalisation. L’intervention dure environ 3 heures et a lieu sous anesthésie générale ou loco-régionale (péridurale).

La voie d’abord dépend des caractéristiques du patient et des habitudes du chirurgien. Elle peut être localisée sur le côté ou au niveau de la fesse ou de l’aine. Cette option sur la face antérieure du bassin a l’avantage de préserver davantage l’ensemble des muscles de l’articulation.

Le chirurgien procède alors à l’ablation de la tête du fémur. Il prépare ensuite l’os à recevoir la tige de la pièce fémorale de la prothèse.  De même, le cotyle est nettoyé afin de pouvoir y insérer la cupule.

Ces différents implants peuvent être fixés dans leur emplacement grâce à une sorte de « ciment » chirurgical qui se solidifie en une quinzaine de minutes. Cela permet une fixation immédiatement solide. L’autre choix est de laisser la fixation se faire naturellement, en 6 à 12 semaines, par repousse osseuse. Celle-ci peut être stimulée par projection d’hydroxyapatite sur une épaisseur très fine (150 micromètres environ), en utilisant une torche à plasma.  L’opération se termine par la suture de l’incision et la mise en place d’un pansement stérile.

Prothèse totale de hanche, technique opératoire : les points à retenir

C’est fréquemment quand un traitement médical est insuffisant pour prendre en charge l’arthrose de la hanche (« coxarthrose ») que la pose d’une Prothèse Totale de Hanche (PTH) est recommandée.

  • Une PTH est composée d’une partie fémorale pour remplacer la tête du fémur et d’une partie coxale
  • Cette dernière correspond à une pièce concave hémisphérique mise en place au niveau du cotyle, cavité du bassin ou s’insère naturellement le fémur
  • Selon les patients, les surfaces de contact entre les deux pièces prothétiques sont en métal, en céramique ou en polyéthylène
  • L’intervention dure environ 3 heures et se déroule sous anesthésie générale ou loco-régionale (péridurale)

Après la pose d’une Prothèse Totale de Hanche, la période d’hospitalisation est en moyenne de 6 à 8 jours.