Comment soigner une omarthrose ?

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Pour prendre en charge l’arthrose de l’articulation gléno-humérale, c’est d’abord un traitement non chirurgical qui est mis en place. Quand il ne s’avère pas suffisant pour soulager la douleur et permettre une mobilité articulaire acceptable, la pose d’une prothèse totale d’épaule, anatomique ou inversée, doit alors être envisagée.

Omarthrose : définition

L’humérus est l’os le plus haut du bras. Il est normalement inséré dans une cavité de l’omoplate, la « glène », ou « cavité glénoïde ». Là, la tête de l’humérus est maintenue en place par un groupe de tendons localisés sous le muscle deltoïde : la « coiffe des rotateurs ».

Les zones de frottement entre l’humérus et la glène sont recouvertes de cartilage qui facilite le glissement des pièces osseuses l’une par rapport à l’autre. On parle d’omarthrose, arthrose de l’articulation gléno-humérale, lorsqu’une dégénérescence du cartilage se produit à ce niveau. Ce phénomène enraidit progressivement l’articulation, rend sa mobilisation douloureuse et se manifeste parfois aussi par des craquements.

L’omarthrose la plus fréquente est dite excentrée c’est à dire quand la coiffe des rotateurs est lésée, ce qui induit une élévation progressive de la tête de l’humérus, dans une position qui accentue les frottements et donc la dégradation des cartilages. L’omarthrose centrée est plus rare et correspond à une situation ou les cartilages sont altérés alors que les tendons de la coiffe sont normaux.

La prise en charge médicale de l’omarthrose 

Pour soulager la douleur et ralentir l’évolution dégénérative, c’est le plus souvent un traitement non chirurgical qui est mis en place en première intention. Les mesures qui le composent sont diverses : repos en évitant strictement certains gestes (lever du bras, rotation excessive…), applications de compresses froides et kinésithérapie pour soulager la douleur et limiter l’ankylose articulaire.

Cela s’accompagne de la prescription d’antalgiques et/ou d’anti-inflammatoires stéroïdiens, souvent sous forme d’infiltrations de corticoïdes. Dans certains cas, l’utilisation de substances visco-élastiques comme l’acide hyaluronique peut aussi être recommandée. 

Malgré cette prise en charge, qui suffit parfois à soulager le patient, l’arthrose continue d’évoluer. Ainsi, quand la perte de mobilité devient trop handicapante, une intervention chirurgicale doit alors être envisagée.

Traitement chirurgical de l’omarthrose

Le traitement chirurgical de l’omarthrose se base sur la pose d’une prothèse totale d’épaule, constituée d’une pièce humérale et d’une autre au niveau de la cavité glénoïde. Selon les cas, cette prothèse est « anatomique » ou « inversée ». Ces deux catégories diffèrent par la forme des pièces qui les constituent et leurs indications thérapeutiques.

Une prothèse anatomique reproduit la configuration squelettique naturelle : c’est la pièce humérale qui vient s’insérer dans l’implant mis en place sur l’omoplate. Cette solution est recommandée pour l’omarthrose centrée, quand la coiffe des rotateurs est en bon état et que le stock osseux de l’articulation est suffisant. Il s’agit de cas assez rares puisque la cause d’omarthrose la plus fréquente est une lésion de la coiffe des rotateurs.

Pour soigner l’omarthrose excentrée et remédier à l’ascension progressive de la tête de l’humérus, c’est la pose d’une prothèse d’épaule inversée qui constitue la meilleure solution : la tête de l’humérus est remplacée par une pièce de forme concave où vient s’insérer l’implant hémisphérique posé au niveau de la glène. Cela permet de réajuster la localisation du centre de rotation de l’articulation et de faire du muscle deltoïde le principal mobilisateur de celle-ci.

Comment soigner une omarthrose : les points à retenir

L’omarthrose correspond à la destruction progressive du cartilage entre l’humérus et l’omoplate. Cette affection est source de douleurs et induit une perte de mobilité de l’articulation.

  • Pour prendre en charge l’omarthrose, ce sont d’abord des mesures médicales et de rééducation qui sont mises en place
  • Ce traitement non chirurgical ne stoppe pas l’évolution de l’omarthrose : à terme, lorsque celle-ci devient trop handicapante, une intervention chirurgicale doit souvent être envisagée
  • Le but de l’opération est alors de remplacer les pièces articulaires par une prothèse totale d’épaule
  • Il existe 2 types de prothèse totale d’épaule : anatomique ou inversée

Le choix entre prothèse anatomique ou inversée dépend principalement de l’état de la coiffe des rotateurs (groupe de tendons qui a normalement pour rôle de maintenir la tête de l’humérus dans la cavité glénoïde de l’omoplate) et de l’âge des patients.