A-t-on des séquelles à la suite d’une opération de l’Hallux Valgus ?

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L’Hallux Valgus est une déformation qui se produit au niveau de l’articulation située entre le métatarse, dernier os du pied, et la première phalange du gros orteil. Elle est source de douleurs, handicapante d’un point de vue locomoteur, et, quand son traitement médical n’est plus ou pas suffisamment efficace, une chirurgie doit être pratiquée. Celle-ci est généralement un succès même si des séquelles post-opératoires sont parfois rapportées, le plus souvent de façon temporaire. 

Chirurgie de l’Hallux Valgus

Quand la prise en charge médicale de l’Hallux Valgus n’est plus/pas suffisante, une intervention chirurgicale devient la seule solution envisageable. C’est un acte court qui ne dure pas plus d’une heure et a lieu sous anesthésie locale ou loco-régionale. Il se déroule le plus souvent en mode ambulatoire.

Selon les cas, l’intervention a lieu « à ciel ouvert », en pratiquant une incision qui donne un accès visuel direct aux os, ou bien de manière percutanée, mode moins invasif qui réduit sensiblement la phase de récupération post-opératoire.

Les gestes chirurgicaux à réaliser sont variables. Néanmoins, il s’agit souvent de pratiquer une ostéotomie de la première phalange du gros orteil et/ou du métatarse. Ils sont ensuite repositionnés correctement, puis plus ou moins fixés en position grâce à de minuscules pièces en titane (ostéosynthèse) ou fixés dans le pansement.  Le rabotage de la bosse apparue sur la face interne du pied est aussi fréquemment nécessaire. Parfois, le chirurgien doit aussi travailler sur les tendons ou les ligaments, s’ils ont été lésés par la déformation de l’articulation.

complications et séquelles possibles  

Les complications de cette intervention sont rares mais restent pourtant possibles. Outre les risques inhérents à toute chirurgie (infections, troubles de la cicatrisation…), le risque de phlébite est plus spécifique. Des anti-coagulants sont donc prescrits au cours des premières semaines pour le minimiser.

La séquelle la plus courante de la chirurgie est la douleur, plus ou moins persistante et d’intensité variable. Il est donc recommandé de suivre à la lettre le traitement antidouleur prescrit et de se reposer, pour limiter l’inflammation et l’œdème.

Par ailleurs, si la chirurgie apporte forcément une amélioration de la mobilité, elle ne fait pas tout et une raideur articulaire peut subsister après l’opération. Son ampleur dépend de celle de la déformation et de la rigidité préopératoires, ainsi que de la présence éventuelle d’arthrose associée. Ce risque de raideur résiduelle est évalué par le chirurgien qui, en fonction des patients, prescrit ou non des séances de rééducation en kinésithérapie. Lorsqu’elles sont nécessaires, elles ne peuvent démarrer que 30 jours après l’intervention, et permettent une récupération significative de la mobilité de l’articulation.

La possibilité de séquelles ne doit pas faire oublier que la douleur et la raideur auraient de toute manière progressé de façon continue sans la chirurgie, pour atteindre des niveaux bien supérieurs à ceux parfois observés de façon post-opératoire.

Traitement chirurgical de l’Hallux Valgus : les points à retenir  

La chirurgie de l’Hallux Valgus est assez fréquente, courte, et se déroule la plupart du temps en mode ambulatoire. Pour restaurer la mobilité de l’articulation entre le métatarse et la première phalange du gros orteil, les gestes chirurgicaux peuvent consister à :

  • Pratiquer une ou des ostéotomies pour repositionner les pièces osseuses correctement avant de les fixer ou pas par ostéosynthèse.
  • Raboter la bosse apparue sur la face interne du pied.
  • Travailler sur les tendons ou les ligaments, s’ils ont été lésés par la déformation de l’articulation.

Les complications de cet acte chirurgical sont rares (infections, troubles de la cicatrisation, phlébite…) mais des séquelles sont parfois observées, la plupart du temps temporaires, en particulier des douleurs et une raideur articulaire résiduelle. Ces manifestations sont quoi qu’il en soit bien moindre que celles qui se seraient développées sans traitement chirurgical.