Maladie de Dupuytren : qui consulter ?

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La maladie de Dupuytren, souvent d’origine génétique, est généralement indolore mais, mal prise en charge, peut aboutir à une perte définitive de la mobilité des doigts. Le premier signe de cette pathologie est souvent l’apparition de nodules durs ou de dépressions en regard de l’annulaire ou de l’auriculaire. Cela doit pousser à consulter, pour mettre en place un suivi régulier et éventuellement décider d’une intervention chirurgicale.

Maladie de Dupuytren : causes et signes précoces 

La maladie de Dupuytren est une affection largement d’origine héréditaire. Elle est généralement observée chez les hommes de plus de 45 ans et certains facteurs favorisants existent, notamment la consommation d’alcool, le diabète ou l’épilepsie.

Bilatérale chez 50% des sujets atteints, cette pathologie correspond à un épaississement de l’aponévrose palmaire, tissu fibreux, situé sous la peau de la paume de la main, qui a pour rôle de protéger les nerfs, les artères et les tendons. Il s’agit d’une pathologie indolore mais qui peut induire à terme des difficultés de mouvement des doigts, le plus souvent le quatrième et le cinquième doigt.

C’est l’apparition de nodules durs ou de dépressions au niveau de la paume, le plus souvent en regard de l’annulaire ou de l’auriculaire (75% des cas) qui doit alerter.  Leur évolution est ensuite variable selon les sujets. Dans certains cas, ils peuvent prendre la forme de brides qui provoquent mécaniquement une flexion des doigts. Aux stades les plus avancés, les patients atteints ne peuvent plus poser leur main à plat sur une table et il peut devenir impossible de remettre les doigts en position non fléchie (« flexion irréductible »).

Dupuytren : quand et qui consulter ? 

Dès les premiers signes, il convient de consulter. Le diagnostic de la maladie de Dupuytren est clinique et ne nécessite en général aucun examen complémentaire, sauf si un syndrome du canal carpien est suspecté.

Des tests simples d’extension des doigts permettent de quantifier le degré d’avancement de la maladie. Elle doit être suivie de façon régulière, pour savoir quand il devient nécessaire d’opérer. Le risque d’une chirurgie trop tardive est de ne jamais récupérer une extension complète des doigts concernés.

Quand le médecin estime qu’une intervention est peut-être nécessaire, il oriente alors le patient vers un chirurgien de la main.  C’est ce spécialiste qui, sur la base de son diagnostic, va confirmer ou non qu’une intervention chirurgicale est nécessaire.

Dans les cas les moins avancés, quand la bride sous cutanée est bien individualisée, il est possible de la sectionner en utilisant une aiguille ou un bistouri (« aponévrotomie percutanée »), sous anesthésie locale. C’est une solution simple, qui permet de récupérer une bonne mobilité des doigts, mais la fréquence des récidives est relativement élevée.

D’autres fois, c’est une intervention chirurgicale de plus grande ampleur qui est nécessaire :  aponévrotomie segmentaire, quand la bride n’est pas totalement retirée, ou aponévrotomie élargie, si l’intégralité de l’aponévrose est enlevée. C’est une intervention rendue délicate par la proximité de certains nerfs et artères. 

Maladie de Dupuytren : les points à retenir

Largement héréditaire, la maladie de Dupuytren touche principalement les hommes de plus de 45 ans, avec des facteurs favorisants tels que l’alcool, le diabète et l’épilepsie. Elle se caractérise par un épaississement de l’aponévrose palmaire, tissu fibreux situé sous la peau de la paume de la main.

  • Le premier signe, qui doit pousser à consulter, est souvent l’apparition de nodules durs à proximité de l’annulaire ou de l’auriculaire
  • Ils peuvent évoluer sous forme de brides qui entraînent des difficultés de mouvement et parfois même une flexion irréductible des doigts
  • Un diagnostic précoce est essentiel, afin de mettre en place une surveillance régulière et déterminer le moment opportun de l’opération
  • Si celle-ci est trop tardive, cela peut compromettre la récupération complète de la mobilité

La nécessité de cette intervention doit être confirmée par un spécialiste : un chirurgien de la main. Diverses options chirurgicales sont envisageables, de l’aponévrotomie percutanée à des interventions plus complexes.