Chirurgie du canal carpien

Introduction

Le syndrome du canal carpien  est la conséquence d’une compression de nerf médian dans le tunnel carpien.

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En cas d’échec du traitement médical une libération chirurgicale est nécessaire.

Technique Chirurgicale

La chirurgie est proposée lorsque l’atteinte est déjà marquée à l’électromyogramme ou lorsque le traitement médical est inefficace (1 ou 2 infiltrations, rarement attelle nocturne prolongée).

L’opération consiste à ouvrir le canal carpien en sectionnant le ligament antérieur, soit en ouvrant la paume de la main, soit sous endoscopie (1 ou 2 petit(es) incision(s)).

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L’intervention se déroule le plus souvent sous anesthésie locorégionale, parfois associée à une sédation.

Suites opératoires et rééducations

La sortie est habituellement prévue quelques heures après l’intervention (mode ambulatoire), mais une hospitalisation est toujours possible,

La cicatrisation s’obtient en une quinzaine de jours, quelques pansements sont nécessaires : chaque chirurgien propose son propre planning de soins. Le travail de rééducation est personnel

Le patient peut se laver les mains après une semaine.

Les engourdissements disparaissent en général vite, en revanche, les pertes de la sensibilité s’améliorent plus lentement, parfois incomplètement. Une petite douleur à la partie proximale de la paume est habituelle et normale, du fait de la section du ligament et de la cicatrisation des tissus.

Certains mouvements pourront être douloureux pendant quelques temps (ouvrir une bouteille, tordre une serpillière, passer la marche arrière d’une voiture…). La force musculaire pré-opératoire diminue pour revenir au bout de 6 semaines à 3 mois.

Résultats

Le travail ou l’activité sont repris selon le type d’occupation, en général après 15 à 21 jours. La conduite automobile est possible après le 10ème jour.

Risques

Les complications postopératoires immédiates sont rares, cependant comme toute chirurgie il existe des risques:

  • l’infection post-opératoire se maîtrise assez aisément lorsque le diagnostic est précoce : douleurs anormales, pulsatiles ; gonflement et rougeur importants. Une réintervention est toujours possible.
  • une main gonflée, douloureuse, avec transpiration, puis raideur est rare mais préoccupante (algodystrophie). L’évolution peut se faire sur plusieurs mois, plusieurs années, des séquelles sont possibles (douleurs résiduelles, une certaine raideur des doigts et/ou du poignet, parfois même de l’épaule).
  • les lésions nerveuses sont exceptionnelles : fourmillements dans les doigts qui disparaissent en quelques mois, plaie du nerf nécessitant une réintervention.
  • La récidive est inhabituelle mais n’est jamais exclue.

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fiche mise à jour le 07.05.2021